Investissements publicitaires en France : la reprise tarde à venir
L’IREP (Institut de Recherches et d’Etudes Publicitaires) vient de publier une synthèse sur les investissements publicitaires en France au 1er semestre 2011. Le chiffre clé de l’étude est la progression des investissements de +2.1% au premier semestre 2011 par rapport au premier semestre 2010. Pour rappel, le marché publicitaire avait enregistré à cette même période l’an dernier une augmentation de +4.6%.
Hormis la Presse Gratuite d’Annonces, la PQN, la Presse Spécialisée et la Radio, dont les recettes diminuent, toutes les familles de média voient leurs recettes augmenter :
- Le Cinéma : + 40,5% (+ 14,7% au 1er semestre 2010)
- L’Internet display : + 15% (+ 9% au 1er semestre 2010)
- La Presse Gratuite d’Information : + 11,3% (+ 5,7% au 1er semestre 2010)
- La Télévision : + 3,9% (+ 12,8% au 1er semestre 2010) dont + 4,7% pour les écrans et – 8,7% pour le parrainage
- La Presse Magazine : + 1,3% pour la publicité commerciale (+ 2,6% au 1er semestre 2010)
- La PHR : + 1,3% (+ 0,8% au 1er semestre 2010)
- La Presse Quotidienne Régionale : + 1,1% (- 4,3% au 1er semestre 2010)
- La Publicité Extérieure : + 0,4% (+ 7,3% au 1er semestre 2010)
Le Mobile a été intégré à l’étude : les recettes publicitaires s’élèvent à 16 millions €, soit une évolution de +44.3% par rapport au 1er semestre 2010.
La prospective de France Pub sur l’ensemble de l’année imagine 2 hypothèses : le scénario de résistance à la crise (ou scénario de continuité) avec une bonne tenue du marché au troisième trimestre 2011, permet de compenser un début de fléchissement en fin d’année. Sur cette base, la croissance des dépenses de communication des annonceurs serait de +1,4% pour l’année.
Le niveau de dépenses record atteint avant la crise de 2009, ne va pas se reproduire de si tôt, précise l’étude ; il faudra même attendre plusieurs années, mais rien n’est précisé. Toujours est-il que pour la fin 2011, deux scenarii semblent se profiler : celui de résistance à la crise (les bons scores du 1er trimestre permettent de compenser une réduction des dépenses en fin d’année) ou bien celui de la contagion (les dépenses fléchissent à partir d’octobre et ce, jusqu’à la fin de l’année). Le premier scénario prévoit une évolution de +1.4% des dépense ; une baisse de -0.5% pour le deuxième.
Le 15 mars 2012, IREP-France Pub fera une synthèse des résultats annuels et nous aurons la réponse.